En France, les chutes sont la première cause de mortalité, par accident de la vie courante (AcVC) chez les personnes âgées de plus de 65 ans, avec plus de 9 000 décès recensés chaque année.
En effet, les chutes de personnes âgées, à domicile ou au sein d’établissements spécialisés, sont fréquentes et ont malheureusement de nombreuses répercussions sur l’autonomie des aînés, d’où l’importance de la prévention. La rédaction Click&Care vous en dit plus sur les chutes, sur leurs causes, leurs conséquences et sur les solutions pour pallier les risques.
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La chute est caractérisée par « une perte brutale et totalement accidentelle de l’équilibre postural lors de la marche ou de la réalisation de toute autre activité et faisant tomber la personne sur le sol ou toute autre surface plus basse que celle où elle se trouvait ».
Elle touche principalement les personnes âgées, puisque parmi les seniors de plus de 65 ans, un sur trois tombe au cours d’une année et cette proportion augmente avec l’âge puisque le chiffre passe à un sur deux à partir de 80 ans. Il est important également de souligner qu’une personne tombée dans l’année verra son risque de récidive de chute multiplié de 4 à 20 et que 40% des personnes hospitalisées après une chute ne peuvent plus retourner vivre chez elles.
Suite à une chute, les conséquences peuvent être désastreuses et de différents ordres :
Conséquences physiques/traumatiques
Elles peuvent être légères (hématome, plaie, foulure) ou sévères (traumatisme crânien, fracture de vertèbres…).
Conséquences psychologiques
Une chute est le point de départ d’un cercle vicieux puisqu’elle peut entraîner la peur de rechuter (syndrome post-chute), associée à une désadaptation posturale et une réduction des activités.
Conséquences sociales
Cette réduction des activités peut se traduire par un repli sur soi et donc un renoncement progressif à sa vie sociale.
Les chutes sont le résultat d’une multitude de facteurs et leurs associations concourent à la hausse du risque de chute. Ces facteurs peuvent être classés en 4 catégories :
Les facteurs personnels
L’âge avancé est un facteur de risque puisque le risque de chutes augmente avec l’âge. Les troubles moteurs, à l’instar des troubles de la marche et de l’équilibre, peuvent également entraîner des chutes chez les personnes âgées.
Les capacités sensorielles, altérées par le vieillissement, peuvent aussi être prédisposantes aux chutes : diminution de la vision (cataracte, presbytie, dégénérescence maculaire liée à l’âge, baisse de l’acuité visuelle), troubles de l’audition (champ visuel réduit), troubles cognitifs (suite à une maladie dégénérative type Alzheimer)… Enfin, la prise de médicaments susceptibles de diminuer la vigilance et la qualité de la vision augmente aussi le risque de chute.
Les facteurs comportementaux et environnementaux
Les chutes peuvent également être favorisées par des activités quotidiennes à risques : tâches ménagères intensives, jardinage… En outre, l’habitat lui-même, s’il n’est pas adapté aux besoins de son occupant, peut être à l’origine de nombreux dangers et accidents ménagers.
Il peut être nécessaire d’adapter son logement à son degré de perte d’autonomie pour limiter les risques et favoriser un maintien dans son habitat en bonne santé et en toute sécurité.
L’expérience d’une chute fragilise la personne âgée, même en l’absence de conséquence traumatique, et peut parfois constituer un mode d’entrée en institution, d’où la nécessité d’adopter une stratégie de prévention.
Outre les dispositifs classiques d’aménagement du logement, soigner sa santé, son alimentation ou encore pratiquer une activité physique régulière sont recommandés.
S’entourer des bonnes personnes et des bons outils
Il peut être judicieux d’opter pour une solution de téléassistance, permettant d’alerter les secours ou les aidants en cas de besoin.
En sus, le recours à une aide à domicile peut permettre de déceler les comportements à risque, d’en informer la famille, l’entourage et de réduire les facteurs de risques de chutes.
Aménager son habitat
Certains aménagements du logement peuvent également être nécessaires :
Ne pas laisser d’objets au sol, surtout dans les lieux de passage ;
Fixer les fils du téléphone, des luminaires, de la télévision, de l’ordinateur pour ne pas se prendre les pieds dedans ;
Faire en sorte que l’éclairage soit adapté pour qu’il n’existe pas de zones d’ombre sur les trajets ;
Ne pas se précipiter si le téléphone, la sonnette, l’interphone ou des coups à la porte se font entendre ;
Stabiliser les appuis (dans la chambre, la salle de bain), présence de barres d’aides, et l’accès aux moyens d’appel ; équiper les escaliers d’une rampe ;
Prendre garde aux sols glissants, aux bords de tapis et aux animaux domestiques, qui ont parfois tendance à se mettre dans vos jambes au risque de vous faire chuter ;
Prévoir des douches adaptées et sécurisées.
Adopter une alimentation saine et équilibrée
L’alimentation, si elle est adaptée, peut concourir à limiter le risque de chutes. Beaucoup de personnes âgées ne se nourrissent pas suffisamment et cette nutrition carencée augmente la sensation de faiblesse, les vertiges et donc le risque de chute.
Il est ainsi nécessaire de boire régulièrement et de maintenir des apports alimentaires suffisants : 1 800 kcal pour une femme et 2 000 kcal pour un homme.
Maintenir une activité physique
La pratique d’une activité physique adaptée et régulière, comme la marche ou la gymnastique douce, contribue à préserver les réflexes et la masse musculaire, et donc, à réduire le risque de chute chez les personnes âgées.
Il est recommandé de faire au moins 30 minutes d’exercices d’intensité moyenne par jour (marche, natation, randonnée, vélo, étirements, monter l’escalier…).
Il est recommandé, en cas de chute récurrentes de faire recourt à un service d'aide à domicile comme Click&Care pour trouver une aide à domicile qui aidera les personnes âgées dépendantes dans les actes de la vie quotidienne et prévenir les risques de chute.