Rester chez soi est un souhait clairement exprimé par les personnes âgées.
Bernadette Veysset (1989) notait que « ceux qui sont désireux de changer de logement sont rares ». Toutes les études menées confirment en effet que « rester chez soi » demeure la solution privilégiée, même lorsque la vie à domicile ne va plus de soi pour des raisons de santé ou de perte d’autonomie.
Si les personnes âgées tiennent autant à rester chez elles, c’est aussi parce qu’elles sont effrayées par l’idée d’entrer en institution, de type EHPAD. Outre le sentiment d’une privation de liberté, certaines personnes âgées expriment le malaise que leur inspire la présence des autres résidents et plus particulièrement ceux qui sont amoindris physiquement ou mentalement.
Réaffirmer son identité et son autorité pour continuer à exister s’avère primordial. Bernard Ennuyer, sociologue, explique que « le domicile est le lieu où l’on est maître chez soi ». Et être le maître chez soi apparaît encore plus indispensable pour la catégorie des seniors fréquemment confrontée aux conseils et interventions de leur entourage, professionnel ou non, dans leur vie quotidienne.
Bien que « l’habitat ordinaire » de la personne âgée de plus de 60 ans soit le domicile, le maintien de l’autonomie à domicile ne va pas toujours de soi.
Leur maintien dans l’autonomie est notamment menacé par la complexité sanitaire qu’induit la polypathologie ou les pathologies particulières, comme par exemple la maladie d’Alzheimer.
En effet, l’émergence progressive de certaines difficultés dans les usages de l’habitat peut engendrer de l’insécurité (baignoire inadaptée, peur de glisser ou de tomber, prise de risque…) et des accidents domestiques aux conséquences plus ou moins graves (chute, blessure, fracture, traumatisme…).
Accessibilité des lieux, distribution des pièces, éclairages… Il est d’abord recommandé de faire un « état des lieux » afin d’évaluer ses besoins en termes d’aménagement. Si besoin, il ne faut pas hésiter à consulter un ergothérapeute. Ce dernier peut vous aider à identifier les différents « facteurs de risques » et fera des préconisations personnalisées.
Une fois ce diagnostic établi, il est nécessaire de réfléchir à des solutions d’aménagements : repenser la distribution des pièces, adapter l’éclairage, retirer les seuils des portes et déplacer les meubles pour faciliter la circulation, ajuster la hauteur des placards et des étagères, remplacer les poignées de portes, fixer les câbles électriques…
Dans certains cas, l’installation d’équipements supplémentaires est nécessaire : monte-escaliers, barres d’appui, tapis antidérapants, rehausseurs, chemins lumineux… Des travaux plus importants peuvent également être effectués pour remplacer les revêtements de sol ou la baignoire par exemple.
Le saviez-vous ? Des aides financières existent pour réaménager son logement et favoriser le maintien à domicile des personnes âgées.
Vous l’aurez compris, le maintien à domicile est une situation qui ne s’improvise pas. En effet, il est nécessaire d’amorcer une réflexion dès la cinquantaine pour adapter son logement ou envisager un déménagement vers un domicile plus sûr et plus confortable.
Posez-vous d’abord les bonnes questions : est-ce que mon logement est à proximité de commerces, de moyens de transports et de services médicaux ? Mon ascenseur est-il accessible ? Ai-je le sentiment d’être en sécurité chez moi ?
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Adapter son logement consiste à le repenser pièce par pièce. En effet, pour chaque problème, il existe des solutions, le tout est de savoir anticiper et aménager les différents espaces.
Premier espace lorsque l’on entre dans une maison, l’accueil n’est souvent pas assez sécurisé et lumineux. Il peut être utile d’opter pour une porte d’entrée automatique adaptée, de remplacer le paillasson par un tapis extérieur fixé par des bandes antidérapantes, ou encore d’installer des interrupteurs automatiques à détection de mouvement.
Cette pièce est l’une qui présente le plus de risques d’accidents domestiques (sol mouillé, mobilier de cuisine inadapté, gaz…). Pour éviter cela, pourquoi ne pas prévoir des tables et des chaises à bonne hauteur ou fixer des patins antiglisse aux pieds ?
Pour plus de sécurité, il est possible de placer les manettes de contrôle d’arrivée de gaz à portée de main et de choisir des plaques vitrocéramiques ou à induction sécurisées équipées de boutons ergonomiques.
Les sanitaires présentent un grand risque de chute. Les toilettes sont souvent trop basses ou trop hautes. Pour accéder à la baignoire, il est nécessaire de prévoir un marchepied antidérapant et une poignée fixée au mur. Une fois dans la baignoire, il est préférable de s’installer dans un siège de fond de baignoire ou dans un siège de bain électrique.
L’idéal est de privilégier une douche à l’italienne, de disposer une barre d’appui pour y entrer, un siège de douche et un carrelage antiglisse à couleur différente du reste de la salle de bain.
Ce lieu peut être dangereux ou inconfortable s’il est mal agencé ou non sécurisé.
Quelques conseils : disposer le lit de façon à pouvoir y accéder des deux côtés, ne pas mettre de tapis ou descente de lit sur un sol glissant, installer suffisamment de prises de courant et une commande en va-et-vient en tête de lit, une lumière télécommandée ou un chemin lumineux.
Les meubles sont souvent peu confortables, les rangements mal placés et la télévision difficile à utiliser. Pour faciliter la circulation, il ne faut pas hésiter à placer le mobilier en fonction et de retirer les tapis ou de les fixer au sol.
Enfin, il est nécessaire de choisir un fauteuil adapté avec un repose-pied et des accoudoirs, de réorganiser les rangements afin d ‘être en mesure de les atteindre facilement, ou encore d’acheter une télécommande simplifiée à grosses touches pour un usage simple.
Faites très attention au revêtement de sol : évitez les tapis et, si possible, optez pour la moquette. Vous pouvez aussi couvrir les parquets, carrelages ou linos de tapis antidérapants, enlever les tables basses, pots de fleurs ou tout autre élément encombrant susceptible de gêner le déplacement.
Depuis plusieurs années, on note un foisonnement de projets et d’initiatives visant à promouvoir de nouvelles formes d’habitat pour personnes âgées. L’intergénération par exemple constitue une valeur montante dans la société en général et dans le secteur gérontologique en particulier.
L’habitat intergénérationnel se développe progressivement et peut revêtir la forme d’immeubles conçus pour accueillir de manière volontariste des ménages d’âges différents. Il peut également s’agir d’une forme de colocation entre un étudiant et un senior, moyennant un tarif préférentiel pour les jeunes.
Dans tous les cas, il y a urgence à agir, car la population française vieillit de plus en plus, mais nous manquons encore de solutions pour que nos aînés aient la dernière demeure qu’ils méritent.
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