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La situation des aidants actifs en France 

Aujourd’hui, 70 % des proches aidants cumulent aidance avec une activité professionnelle. Un proche aidant sur deux déclare ressentir un impact sur sa santé et la très large majorité d’entre eux affirme avoir besoin de répit. En moyenne, les aidants en France consacrent 16h par semaine à aider leur proche en situation de dépendance et il est encore plus difficile de s’organiser quand on travaille à côté. 

En plus du temps consacré à l’aide, accompagner un proche génère également des conséquences physiques et psychologiques. De nombreux aidants témoigner de leurs difficultés à tout mener de front : la vie personnelle, la vie professionnelle et l’aide octroyée. Ils sont d’ailleurs, 79% à affirmer avoir du mal à concilier vie personnelle et vie professionnelle. Cela engendre une charge mentale et un stress constant, et ce, même lors des rares temps de repos. 

Certaines fois l’aidance peut s’avérer lourde de conséquences pour une personne qui travaille, la poussant à changer d’emploi ou déménager pour se rapprocher de l’aidé. 

Pourquoi est-il conseillé d'informer son employeur 

En France, près de 3 personnes sur 10 en âge de travailler sont des aidants. Lorsqu’on aide un proche mais qu’on décide de continuer à travailler, il est important de déclarer sa situation à son employeur. En effet, celui-ci peut proposer au collaborateur d’aménager ses horaires de travail, de réduire son temps de travail en changeant son contrat ou de faire du télétravail, par exemple.  

Dans certains cas, continuer à travailler tout en aidant un proche n’est pas un choix mais une nécessité. Déclarer sa situation à son employeur permet de poursuivre son activité professionnelle dans de meilleures conditions. D'après un récent article des Echos sur les aidants salariés, 89 % des travailleurs ayant prévenu leur employeur de leur situation disent être satisfaits des solutions apportées par celui-ci. 48% en sont même très satisfaits. 

En informant son supérieur, le salarié réduit les risques de surmenage, d’épuisement voire d’apparition de troubles psychologiques. Pierre Chavonnet, directeur de la section Marques et Transformation du cabinet Occurrence, cabinet qui a mené une enquête sur les aidants salariés affirme : « S'ils ne se déclarent pas, ils ne peuvent pas être accompagnés, ce qui fait peser sur eux un risque sur leur santé physique ou morale ». 

Comment repérer les signes de détresse ? 

Le burn out du proche aidant peut se manifester de différentes manières : sur le plan physique, émotionnel et/ou psychologique. Dans la plupart des cas, cela commence par une fatigue intense et chronique qui ne diminue pas même avec du repos. Les proches aidants évoquent également la sensation d’impuissance, d’être submergé et de courir après le temps.  

Souvent, ils souffrent d’anxiété et d’irritabilité. Cela influe sur leur motivation et leur concentration. Cette liste non exhaustive de symptômes s’apparente à ceux de la dépression, il ne faut donc pas sous-estimer son mal-être. 

Ce rôle est d’autant plus difficile à porter si on s’occupe d’une personne en souffrance qui peut devenir maltraitante.  

Adapter le management en entreprise pour accompagner les aidants actifs 

Depuis quelques années, les politiques de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ont évolué et certaines entreprises placent la qualité de vie au travail parmi leurs priorités. Pour contrer l’épuisement des aidants salariés, un service d’accompagnement des entreprises a été créé en 2018, il s’agit de Tilia. 

Aujourd’hui, 45% des aidants actifs sont contraints d’adapter leur temps de travail. Partant de ce constat, Tilia propose un service d’accompagnement et de sensibilisation aux entreprises pour adapter leur management à la situation des salariés aidants. Ce service comprend des formations pour les managers et RH et assure également un soutien pour les aidants salariés apporté par des assistants sociaux. 

Issue d’un programme d’intraprenariat de BNP Paribas, l’application est appuyée par le suivi d’un assistant personnel. Face au vieillissement de la population, le nombre d’aidants va fortement augmenter ces prochaines années. Tilia répond donc au besoin urgent de préserver la santé des aidants actifs et de participer à leur bien-être au travail. 

Vous êtes aidant actif et vous souhaitez aménager votre calendrier ? Renseignez-vous auprès de votre comité d’entreprises pour voir quelles solutions existent. Sinon, vous pouvez vous faire seconder par des professionnels de l’aide à la personne de Click&Care. Une aide à domicile s’occupera de votre proche et adaptera ses services en fonction des besoins de l’aidé. Cela vous permettra d’avoir davantage de temps pour vous. 

D’autres conseils pour les proches aidants : 

Prendre du recul en tant qu’aidant en lisant 

Aidant familial, comment être soutenu ?