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31/05
2021

Soignants Ségur de la santé : une revalorisation salariale en vue

Le personnel de santé représente une grande partie du secteur public. Cela est dû en grande partie au fait que devenir infirmière intéresse pas mal de monde. Les soignants sont en première ligne de la lutte contre le coronavirus et mettent au péril leur propre santé. L’un des meilleurs moyens est d’augmenter leur rémunération. Grâce à l’accord de Ségur de la santé, le ministère de la Santé a annoncé une revalorisation salariale des soignants.

infirmiers en hôpital

Le Ségur de la santé est-il capable de répondre aux attentes des soignants ?

En pleine pandémie, les hôpitaux sont au bord de l’asphyxie. Les services hospitaliers sont surchargés, les moyens manquent et le personnel infirmier fait part de leur exaspération. Dans la foulée du Ségur de la santé, le gouvernement engage 8,1 milliards d’euros après les négociations avec les syndicats. La grande majorité de cette somme, 7,6 milliards d’euros permettra d’augmenter le salaire du personnel soignant du secteur public. Il s’agit d’un coup de pouce d’au moins 180 euros par mois pour les infirmiers et infirmières. À cela s’ajoutent les autres personnels paramédicaux des hôpitaux publics et le personnel administratif.

Cette mesure fait partie de l’un des piliers du Ségur de la santé, un ancien vaste plan pour l’hôpital public. Il s’agit d’une forme de rattrapage par rapport à des années de retard et une redéfinition du système de santé. Les infirmiers en soins généraux auront une augmentation de plus de 290 euros nets par mois. Cette amélioration est prévue pour les soignants après un an de carrière. Elle se rapproche des revendications initiales, mais risque de ne pas suffire face à l’aggravation des conditions de travail. Il est regrettable qu’il ait fallu une pandémie mondiale pour que l’engagement du personnel soignant soit reconnu.

Les soignants pratiquant aussi les soins infirmiers se sont battus pour sauver des vies sans jamais se décourager ni baisser les bras. Au-delà de la reconnaissance, ils attendaient des actes. C’est le sens des accords signés avec une revalorisation historique des salaires. Le gouvernement a accepté d’améliorer la formation professionnelle et les conditions de temps de travail. Il ne faut pas non plus oublier les plans de renforcement de la sécurité et de la santé au travail. Les intérimaires verront également leur rémunération passer à 110% du salaire minimum, ce qui représente une hausse moyenne de 15%.

Un programme de refonte du système de santé français

Depuis longtemps, les infirmiers diplômés d'Etat (IDE) revendiquent des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail. Dans cette optique que le gouvernement a lancé le plan visant à redéfinir le système de santé français tant vanté. Une consultation sera effectuée auprès de professionnels de la santé concernant la refonte majeure du système hospitalier. L’objectif étant d’aborder les sujets les plus urgents lors du Ségur de la santé.

Le plan du gouvernement français pour redéfinir le système de santé contient quatre piliers :

  •         Réévaluer les salaires,
  •         Définir un plan d’investissement pour réformer le mode de financement actuel des hôpitaux,
  •         Rendre le système plus flexible, plus efficace et plus simple,
  •         Reconsidérer l’organisation entre ville et campagne, médecins et hôpitaux.

Les résultats du Ségur de la santé feront office de loi sur la sécurité sociale présentée au Parlement.

L’augmentation de salaire

Les infirmiers en France sont actuellement parmi les moins bien payés d’Europe. Même si les hôpitaux français sont considérés comme l’un des meilleurs au monde, le personnel soignant proteste contre leurs bas salaires. La prime gouvernementale de lutte contre le coronavirus a été sévèrement critiquée par les hôpitaux du pays. En fait, ces derniers réclament actuellement 300 € de plus par infirmier par mois (200 000 infirmiers au total). Ils demandent aussi une revalorisation de salaire de 20 à 30% pour les médecins. Il s’agit de la plus grande augmentation de revenu jamais proposée dans le pays.

Les représentants syndicaux ont déclaré qu'ils restaient convaincus que le gouvernement répondrait à leurs demandes d'augmentation générale des salaires. Les responsables gouvernementaux eux-mêmes ont indiqué à plusieurs reprises aux médias français qu'une telle augmentation était effectivement prévue. Le gouvernement français a signé avec les bénéficiaires un accord pour augmenter leurs salaires et créer de nouveaux emplois. À part le salaire, une augmentation serait prévue pour les heures supplémentaires.

Les salariés du secteur privé comme les infirmiers en clinique bénéficieront d’une réévaluation de 160 euros nets par mois. Pour les médecins du secteur public, 450 millions d'euros ont été prévus, qui serviront à augmenter la rémunération. L'augmentation est de 490 euros bruts par mois, qui passeront à 700 après 15 ans de service.

Les heures de travail

L’un des points de désaccord entre les syndicats et le gouvernement reste la modification du temps de travail des infirmiers. Ils souhaitent assouplir les règles régissant le nombre d’heures de travail. Les syndicats affirment que les infirmiers français sont obligés de faire des gardes supplémentaires pour compléter leurs salaires trop bas. Ils demandent 20 000 nouveaux postes hospitaliers. Chacun pourra prendre les jours de congé auxquels il a droit, ce qui n’est souvent pas le cas aujourd’hui.

La réforme du système de santé français

La France veut reconstruire le milieu hospitalier de fond en comble avec des investissements massifs. L’objectif de la grande consultation avec les acteurs de la santé est de remédier aux lacunes de la santé publique. Pour le gouvernement, la véritable reconnaissance des infirmiers et infirmières ne se mesure pas en primes, mais en salaires et en conditions de travail décentes.

Le plan actuel du gouvernement comprendra un examen de l'organisation pour améliorer et renforcer les services de santé décentralisés. Des mesures devraient être prises pour prévenir les maladies plutôt que de simplement les traiter. L’exécutif veut rendre l’hôpital public plus attractif pour les professionnels en revalorisant leurs carrières. Il souhaite effectivement leur donner la possibilité d’évoluer. On estime, par exemple, que 30% des infirmiers nouvellement qualifiés quittent la profession au bout de cinq ans. Cela oblige l’établissement à embaucher des intérimaires ou à réduire le nombre de lits qui doivent être utilisés.

Pour ceux qui souhaitent exercer le métier d'infirmier en dehors des hôpitaux, de nombreuses plateformes comme Click & Care, mettent en relation les personnels soignants avec des particuliers : Inscrivez-vous et trouvez des missions.

Auteur : Marine Chappuis
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