Les personnes âgées sont souvent plus vulnérables aux maladies, dont les maladies neurodégénératives. Parmi les plus courants, il y a la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson. La maladie neurodégénérative de Parkinson peut être très handicapante. Les signes qui y sont associés et les traitements sont autant de facteurs ayant de graves répercussions sur la qualité de vie du patient. Mais quelle espérance de vie avec la maladie de Parkinson ? La seule manière d’y répondre est de bien connaître cette maladie.
Quels symptômes de la maladie de Parkinson ? La maladie neurodégénérative de Parkinson se manifeste par l’estompement graduel des neurones à dopamine du cerveau. Il faut savoir que la dopamine est une substance servant de neurotransmetteur. Elle est nécessaire au bon fonctionnement des cellules nerveuses du cerveau. La maladie de Parkinson fait partie des maladies appelées pathologies chroniques. De manière générale, elle se présente en quatre phases.
L’apparition des premiers symptômes de la maladie neurodégénérative de Parkinson peut se faire très tôt : lenteur des mouvements, tremblements, blocages, troubles digestifs et intestinaux, douleurs, fatigue extrême, raideurs musculaires, difficultés d'élocution, perte d'équilibre et chute, dépression, anxiété excessive. Ils peuvent apparaître cinq ou dix ans avant que l'on puisse la diagnostiquer de manière formelle. Trois symptômes peuvent vous signaler une possible apparition de la maladie de Parkinson. Tout d'abord, il y a l’apparition de la bradykinésie ou lenteur de mouvement. Ensuite, les membres deviennent rigides. Puis le corps tremble au repos. À ce stade l'espérance de vie du patient n'est pas encore affectée. Toutefois, il est préférable de penser à une consultation dès l’apparition de ces signes.
Pendant la deuxième phase, la maladie de Parkinson continue son évolution, mais les symptômes se font plus calmes. Durant cette phase, le patient vit encore de manière relativement normale. La maladie a une durée plus ou moins longue selon le patient. Cela peut aller de trois à huit ans. C’est la période où le patient réagit très bien au traitement à base de dopaminergique.
Pendant cette période de fluctuation, on constate une aggravation progressive de la maladie de Parkinson. Arrivé à un certain moment le traitement dopaminergique n’est plus efficace. Le corps des parkinsoniens ne réagit plus aux traitements. Cela engendre donc chez les malades des difficultés motrices qui lui font souffrir périodiquement. Dans presque la plupart des cas, cette phase intervient quelques années après la première phase.
C’est la dernière phase de la maladie neurodégénérative de Parkinson. Pendant cette phase les symptômes se manifestent de manière aggravée et la maladie semble irréversible. Les personnes atteintes par la maladie de Parkinson tremblent et la maladie affecte leur état psychologique ce qui peut provoquer des troubles cognitifs et comportementaux. La personne atteinte de Parkinson peut perdre la mémoire et devenir dépressif. À ce stade la maladie de Parkinson peut aussi provoquer la démence et certains troubles physiologiques. Le parkinsonien peut subir des crampes, des problèmes de pression artérielle ou des problèmes de fuite urinaire.
La maladie neurodégénérative de Parkinson s’avère donc très invalidante et très dégradante pour le patient. Mais a-t-elle un réel impact sur l'espérance de vie ?
La maladie de Parkinson est liée à la vieillesse, elle n’a pas de conséquence directe sur l’espérance de vie. Elle se montre dans la plupart des cas chez des personnes âgées, voire en fin de vie. En moyenne, l’âge des individus atteints par cette maladie est de 75 à 80 ans. Néanmoins, il y a de forte chance également qu'elle se manifeste chez des individus plus jeunes de 55 à 65 ans. Pour cette tranche d'âge, la maladie de Parkinson est plus mortelle que chez les plus âgés. Ces parkinsoniens ont une espérance de vie d’un peu plus d’une dizaine d’années (13 à 14 ans).
Le traitement à la dopamine permet d’obtenir un résultat plus que satisfaisant dans le prolongement de l’espérance de vie des patients. Certains ont atteint une durée de vie supérieure à la moyenne globale. Tout cela est possible malgré les risques de graves difficultés pouvant mettre en péril le patient. Une étude sur le sujet de l’espérance de vie et la maladie de Parkinson a été faite. Elle a permis de mettre en évidence que seulement 57,5% cas de décès des patients sont liés directement à leur maladie.
Néanmoins, il y a des complications relatives qui peuvent être graves. Parmi ces complications, nous pouvons citer :
Dans la dernière phase, la personne qui est atteinte de la maladie de Parkinson rencontre des problèmes de motricité. Elle a de plus en plus de mal à faire des déplacements jusqu’à devenir complètement invalide. Elle perd alors son indépendance. C’est là qu’il devient indispensable faire appel à un service de maintien et aide à domicile. Lorsque le patient devient totalement dépendant, vous n'avez pas vraiment le choix. Pour prolonger son espérance de vie, il faut éviter à tout prix les accidents. Pour que le patient mène une vie plus ou moins confortable, il est indispensable de recourir aux services des personnes spécialisées. Grâce à leur savoir-faire et expertise, le malade bénéficie d'un accompagnement de qualité.
Trouver une aide à domicile adéquat
Pour traiter la maladie neurodégénérative de Parkinson, on peut également avoir recours à des médicaments à base de dopamine comme la Lévodopa (L-dopa). Ce traitement est efficient pendant seulement quelques années. Car dès que la maladie entre dans un stade d’aggravation, il y a une intensification des symptômes. Il y a également les AD ou Agonistes Dopaminergiques. Ce sont des médicaments qui ne présentent aucune trace de dopamine, mais des substances ressemblantes pouvant mimer son action sur le corps. On peut citer la pergolide ou la bromocriptine. Il y a également les médicaments pour le traitement des troubles qui accompagnent la maladie. L'espérance de vie de chaque patient est variable car chaque personne peut réagir différemment aux traitements.
Dans le cadre de patients dont le cas est jugé difficile, la stimulation cérébrale profonde (SCP) appelée neurostimulation est pratiquée. Cela représente 5 à 10% des malades parkinsoniens. Cette neurostimulation s'effectue via une chirurgie durant laquelle deux orifices sont percés et permettent le placement d'électrodes de chaque côté du cerveau.
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