Vivre chez soi malgré Alzheimer

La maladie d’Alzheimer fait tant parler d’elle. Et pourtant, il est possible de vivre à domicile lorsque l’on est atteint de cette pathologie neurodégénérative. En effet, pour permettre aux patients Alzheimer de continuer à vivre chez eux et pour aider leurs proches à mieux vivre la situation, différents services ont été mis en place. Click&Care vous explique tout.

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La maladie d’Alzheimer : qu’est-ce que c’est ?

La maladie d’Alzheimer est la première cause de démence en France et, sans conteste, la maladie du cerveau qui inquiète le plus les Français. Ainsi, 66% d’entre nous affirmons avoir peur d’être un jour atteints par cette maladie neurodégénérative, selon un sondage réalisé par la fondation de recherche sur Alzheimer.

Découverte en 1906 par Alois Alzheimer, la maladie qui porte son nom est une affection neurodénégérative, c’est-à-dire qui entraîne une disparition progressive des neurones et donc, une altération de plusieurs facultés : langage, raisonnement, mémoire… La maladie commence dans la région de l’hippocampe, ce qui explique que la mémoire des faits récents est la première touchée. Les lésions s’étendent ensuite aux zones du cortex en ayant des répercussions sur le langage, la reconnaissance des visages, le calcul…

Cette maladie, rare avant 65 ans (moins de 2% des cas), concerne 2 à 4% de la population des plus de 65 ans et 15% des plus de 80 ans. Au total, environ 900 000 personnes souffrent d’Alzheimer aujourd'hui en France. Elles devraient être 1.3 million en 2020 compte tenu de l’augmentation de l’espérance de vie.

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Maladie d’Alzheimer : rester autonome le plus longtemps possible

Actuellement, le but de la prise en charge des malades d’Alzheimer est de préserver le plus longtemps possible les capacités de chaque personne en s’appuyant sur la plasticité cérébrale. Le cerveau lésé doit pouvoir compenser en utilisant des connexions laissées intactes par la maladie. En pratique, cela peut se faire à domicile ou en institution… mais toujours dans un projet de soin global avec du personnel formé :

  • L’orthophoniste, après un bilan des fonctions cognitives, va stimuler les capacités cognitives grâce à des exercices adaptées et va également travailler sur les troubles du langage
  • Le kinésithérapeute intervient pour préserver les capacités motrices
  • L’ergothérapeute va évaluer les difficultés à domicile et conseiller des stratégies pour aider le malade à rester autonome.

L’étude ETNA 3 a montré que la prise en charge individuelle retardait de plusieurs mois la perte d’autonomie et la mise en institution du malade. Par ailleurs, les soins non médicamenteux aident le patient à communiquer et les aidants et/ou soignants à adapter leur comportement.

Alzheimer et maintien à domicile : c’est possible !

Fort heureusement, la maladie d’Alzheimer et le maintien à domicile ne sont pas incompatibles.

Recourir à un service d’aide à domicile

En effet,  il est possible de faire appel à différents services, comme l’accueil de jour ou l’ESA (équipe spécialisée Alzheimer). Dans le premier cas, l’idée est de proposer un accompagnement individualisé aux personnes accueillies ainsi qu’un soutien aux aidants sur une durée limitée. Dans le second cas, les équipes interviennent directement à domicile pour accompagner les personnes diagnostiquées au début de la maladie, à un stade léger et modéré.

Les services d’aide à domicile, à l’instar de ceux proposés par Click&Care, ou les SPASAD (services polyvalents d’aide et de soins à domicile) peuvent intervenir auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Les SPASAD ont pour but de préserver ou de restaurer l’autonomie des personnes atteintes d’Alzheimer dans l’exercice des activités de leur vie quotidienne. Les interventions des services d’aide à domicile concernent quant à elles l’entretien du logement et du linge, l’aide au lever, au coucher l'aide à la toilette, aux courses, à la préparation des repas et à leur prise.

Utiliser les nouvelles technologies

La maladie d’Alzheimer et les autres pathologies neurodégénératives entraînent une perte progressive d’indépendance. Utilisées de manière raisonnée, les nouvelles technologies peuvent aider la personne malade à maintenir son autonomie et sa qualité de vie. Celles-ci sont très utiles pour :

  • Prendre soin de sa santé
  • Assurer sa sécurité
  • Communiquer, favoriser les échanges et les loisirs
  • Stimuler ses fonctions cognitives
  • Simplifier certaines tâches de la vie courante
  • Rassurer les aidants.

 

  1. Les outils de géolocalisation

Les appareils de géolocalisation servent à localiser une personne ou un objet et peuvent prendre des formes variées (montre, bracelet, ceinture, boîtier, téléphone portable…).

Lors de l’installation du matériel, la zone habituelle de déplacements de la personne Alzheimer est identifiée et enregistrée dans une montre ou un bracelet équipé d’un système de géolocalisation que la personne doit porter lorsqu'elle sort. Quand la personne s’éloigne de la zone préalablement définie, un signal est reçu par la plateforme d’assistance. La position de la personne est géolocalisée. Les proches sont alors alertés et peuvent aller la chercher.

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A noter : D'une part, l’utilisation d’un dispositif de géolocalisation ne doit pas porter atteinte aux libertés de la personne qui le porte. D'autre part, le système n’est pas une solution miracle qui évite tout risque : il ne peut pas se substituer à l'intervention humaine.

  1. La téléassistance

La téléassistance est un service permettant à une personne d’être mise en relation avec une plateforme de téléassistance ou un proche, et ce, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en cas de besoin (lien social, angoisse, chute…). L’intérêt principal d’un dispositif de téléalarme est de rassurer les utilisateurs qui ont fait le choix du maintien à domicile ainsi que leur famille, en leur permettant de signaler facilement un besoin d’assistance.

Le système est constitué d’un émetteur (montre, bracelet, ceinture, capteurs…) permettant de lancer un appel, et d’un récepteur équipé d’un micro et d’un haut-parleur, relié à un centre d’appel. Lorsque l’abonné appuie sur le bouton d’alerte ou déclenche les capteurs, un appel est émis vers la plateforme de téléassistance. L’appel est traité par une personne physique et une réponse adaptée est mise en œuvre (contact d’un proche, d’un professionnel de santé, des secours…). Chaque dispositif a ses particularités. Il est donc nécessaire de bien connaître les habitudes de vie de la personne et de bien évaluer ses besoins et ses capacités, d’autant plus dans le cas de la maladie d’Alzheimer.

  1. Les serious games

Le jeu est une source de plaisir et de bien-être pour toute personne, quel que soit son âge. Chez la personne âgée, le jeu peut avoir un impact social, psycho-affectif, physique ou encore cognitif. La stimulation cognitive fait justement partie des techniques de prises en charge non médicamenteuses de la maladie d’Alzheimer et des syndromes apparentés. Elle peut être proposée à différents stades de la maladie et adaptée en fonction des troubles.

De manière générale, chez les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer, les « serious games » :

  • Participent à l’amélioration du fonctionnement cognitif global
  • Diminuent les temps de dépression et d’anxiété
  • Améliorent la qualité de vie.

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  1. Les détecteurs de chute

Les chutes sont la première cause de décès accidentel chez les plus de 65 ans. Chaque année, plus de 450 000 chutes sont constatées dont 62% à domicile.

Les détecteurs de chutes sont des dispositifs permettant d’identifier une chute de façon automatique, sans action de l’utilisateur ou d’une tierce personne. Lorsqu'une chute est détectée, une alerte est envoyée à un centre d’appel ou à une personne de l’entourage.

Il est possible de distinguer deux catégories de détecteurs de chutes :

  • Les périphériques portés par l’usager (montre, bracelet, téléphone mobile…) : le terminal choisi est équipé de capteurs (accéléromètre ou mesure du pouls) qui détectent automatiquement les chutes brutales suivies d’immobilité
  • Les dispositifs domotiques installés au domicile (capteurs de mouvements) : ils permettent une analyse de l’activité de la personne et une détection des situations dites « anormales » comme une chute ou un temps trop long dans une pièce.

Dans les deux cas, les détecteurs de chutes sont souvent intégrés à un service de téléassistance qui permet de faire la liaison entre le porteur et son entourage ou un centre d’écoute.

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Comment savoir quand le maintien à domicile n’est plus adapté ?

L’entrée en maison de retraite d’un proche n’est jamais une décision aisée. Cependant, lorsque les troubles du comportement s’intensifient et que vous ne parvenez plus à y faire face, il peut être temps d’envisager un accueil en établissement, notamment en cas :  

  • D'errance : si elle devient dangereuse et si elle augmente le risque de chute
  • D'agitation: si votre proche âgé est régulièrement désorienté, angoissé ou agité à la fin de la journée
  • D'agressivité verbale et physique : si elle devient ingérable
  • D'épuisement de l’aidant familial.


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