L’équipe communication de Click&Care a rencontré l’une de ses plus anciennes intervenantes : Juliette. Cela fait maintenant 3 ans que Juliette travaille chez Click&Care. Elle est venue répondre à nos questions et nous a apporté de beaux et bons gâteaux ! Témoignage d’une des ambassadrices de Click&Care sur son métier d’auxiliaire de vie.
- Bonjour Juliette, merci d’avoir accepté cet entretien. Pour commencer, pouvez-vous nous dire quelle est votre profession et quelles sont vos missions ?
« Je m’occupe de toutes les tâches qui la lie à la maison et j’organise la journée en fonction du rythme qui lui convient au mieux. Je fais les courses, le lever, le petit-déjeuner, avec le covid j’aère toute la maison chaque matin, je fais les courses au marché, je prépare le déjeuner, je lui prends la tension tous les jours, je l’emmène à ses rdvs médicaux, je prépare la chambre, je change les draps… Je l’aide à améliorer son quotidien. Par exemple, je l’ai accompagnée pour acheter un fauteuil élévateur et un petit chauffage récemment ! Normalement on n’en attend pas autant d’une auxiliaire de vie mais j’aime bien faire les choses et jusqu’au bout !
J’aime rassembler les gens. J’organise les anniversaires avec la famille de ma bénéficiaire et des apéros avec ses voisins pour qu’elle voit du monde. Si la bénéficiaire se sent bien, la famille sera bien et c’est ça qui compte. »
- Vous travaillez donc avec la même famille depuis plusieurs années, quelles relations entretenez-vous avec votre bénéficiaire ?
« Quand j'arrive le matin, je me pose 10 minutes pour échanger avec ma bénéficiaire et lui apporter des nouvelles de l'extérieur, tel que la température, le trafic dans les transports, la vie du quartier, etc. En gros, je fais le lien entre l’extérieur et l’intérieur et ça lui fait du bien ! »
« C’est important d’avoir des temps d’échanges car les personnes âgées se sentent souvent très seules. Je suis à la fois une confidente et une présence. Je suis là pour la rassurer quand elle est inquiète.
« Je suis les jambes et les bras mais c'est ma bénéficiaire qui est le cerveau. »
« Je pousse ma bénéficiaire à être la plus autonome possible pour limiter le vieillissement et la perte de motivation. Par exemple, je l’encourage à lire, à s’organiser un petit emploi du temps, à participer à la vie de tous les jours (brossage de dents, se coiffer les cheveux) pour éviter qu’elle ne tombe dans la dépendance totale qui nuit au moral. Ça bien sûr, c’est tant qu’elle peut le faire !
Enfin, je dirais qu’on se connaît bien, je rigole beaucoup et lui fait des blagues, elle adore ça ! »
- Pourquoi avez-vous choisi cette profession ?
« Je n’aime pas être mise dans un cadre. J’ai commencé en tant que gouvernante à l’étranger. J’ai arrêté parce que c’était trop de responsabilités. Ensuite, j’ai effectué des gardes d’enfants américains à Paris parce que je parlais bien anglais. J’ai beaucoup aimé ces expériences mais elles étaient trop contraignantes parce qu’il fallait régulièrement voyager avec les familles, c’était très fatigant et j’avais besoin de stabilité.
Suite à ça, ma famille a été confrontée à la maladie. Je me suis donc retrouvée aidante. Je me suis rendue compte des difficultés pour trouver une aide à domicile compétente. J’ai bien compris les problèmes des deux côtés : tant pour l’aidant et l’aidé que pour le professionnel. Je me suis rapprochée d’une association spécialisée dans cette maladie et me suis formée pour apprendre à utiliser les outils techniques comme les lève-personnes ou les fauteuils roulants. »
« Je voulais me mettre à la place des personnes malades pour comprendre comment faire pour leur permettre de vivre dans les meilleures conditions possibles. ».
« Je me suis dit : « un jour si je suis à la place de cette personne-là, je voudrais qu’on prenne soin de moi comme j’ai essayé de le faire ». C’est des métiers qu’on ne peut pas faire en étant détaché, il faut le faire avec le cœur. »
« Je recevais beaucoup d’appels de familles par le biais de l’association qui demandaient une aide bénévole. Je suis devenue salariée de cette association en tant qu’auxiliaire de vie. J’ai arrêté parce que j’étais très fatiguée. Puis une amie m’a appelée pour me proposer une mission temporaire près de chez moi avec l’agence de recrutement d’aides à domicile Click&Care. J’ai accepté et cela fait maintenant 3 ans que je suis chez Click&Care ! »
- Qu’est-ce que vous aimez dans ce métier ?
« Quand je termine ma journée de travail, que la bénéficiaire me regarde et me dit "à demain" avec le sourire, cela me réconforte et je me dit que ma mission est accomplie »
« J’aime échanger avec ma bénéficiaire, c’est un vivier de connaissances. J’aime en apprendre plus sur ce qu’elle a fait dans sa vie. Vous savez les personnes âgées ont un parcours de vie incroyable. On parle de ses souvenirs de la 2nde guerre mondiale, de la naissance de ses enfants et petits-enfants… C’est quelqu’un qui déteste être seule, on sent qu’elle a besoin de compagnie, elle est vraiment touchante même si ce n’est pas tous les jours facile. »
- Que vous apporte une société comme Click&Care ?
« Avec Click&Care, j’ai la liberté de faire ce que je veux. »
« Si je veux partir, je peux partir. Les premiers temps j’étais en contrat indépendant, maintenant je suis salariée de la famille. Au début, je pensais travailler juste quelques temps pour donner un coup de main à la famille dont la mère était en sortie d’hospitalisation. J’avais été appelée pour l’aider au retour à son domicile. Et puis j’ai senti que j’apportai une vraie aide et j’ai besoin d’aider les autres, c’est dans mes gènes, alors je suis restée. En plus, je peux aller chez elle à pied, c’est vraiment pratique ! »
- Selon vous, quelles sont les principales qualités à avoir pour exercer ce métier ?
« Il faut avoir beaucoup d’amour, d’empathie et d’humilité pour faire ce métier. Être auxiliaire de vie sociale ça demande de savoir se mettre à la place de la personne. »
« Il n’y a pas besoin d’avoir beaucoup de qualités pour faire ce métier mais c’est l’humain qui prime. »
« Je veux que les gens se sentent bien parce que vous savez, quand les gens se sentent bien, ils peuvent vous apporter beaucoup ! »
- Si vous aviez un conseil à donner à une auxiliaire de vie qui commence ce métier, que lui diriez-vous ?
« Chaque maison a ses spécificités, ses règles et on apprend tous les jours. Il ne faut pas avoir peur de se sentir ridicule. Ce n’est pas parce qu’avec une famille ça se passe mal que ça se passera mal partout. Il faut avoir envie d’apprendre, de découvrir et observer comment les autres font. Il faut savoir faire preuve d’adaptation, suivre les habitudes des gens. »
Merci Juliette pour ce témoignage et à bientôt !